Rolliers et lézards vus du ciel
Les Rolliers suivis à la trace…
Pour la toute première fois en France, nous avons équipé cinq Rolliers d’Europe avec des balises satellites ! Dans le cadre de la thèse de Timothée Schwartz, notre responsable scientifique, nous avons démarré une étude novatrice sur les rolliers nichant au bord du Canal du Midi. L’objectif est double :
- Suivre les rolliers à la trace pendant leur déplacement en migration jusque sur leur terrain d’hivernage
- Connaître le comportement des rolliers lors de leur retour de migration l’année prochaine : en effet, ces rolliers nichent dans des platanes qui vont être abattus le long du Canal du Midi, à cause d’une maladie des arbres très virulente, le chancre coloré. Nous pensons que la disparition de ces arbres pourrait affecter leur comportement et les amener à chercher de nouveaux territoires de nidification éloignés du Canal.
Pour cela, nous utilisons les plus petites balises satellites existantes qui ne pèsent que 5 grammes.
Les déplacements de nos cinq rolliers – Freja, Marcus, Oden, Michel et Koro – peuvent être suivis quotidiennement sur le site internet suivant : https://www.movebank.org/panel_embedded_movebank_webapp Chercher le projet « European roller – Timothée Schwartz – Canal du Midi ». Actuellement ils sont en pleine période de reproduction, mais à partir du mois d’août ils entameront leur migration vers l’Afrique Australe !
Sur les quatre prochaines années nous espérons ainsi pouvoir suivre une trentaine de rolliers issus de la même population avec ce type de balise, une première mondiale !
Ce projet est financé par Voies Navigables de France, en partenariat avec la fondation Tour du Valat et le laboratoire Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE-CNRS) de Montpellier.
© Crédits photos : Julie Guerry et Mathilde Grand-Chavin
… tout comme les Lézards !
En parallèle, et toujours dans le cadre de la thèse de Timothée, nous menons une étude sur l’emblématique Lézard ocellé. Ce très gros lézard du Sud de la France est menacé de disparition.
Cette année, nous testons différents types de balises qui permettent de localiser très précisément les lézards et ainsi connaître leur territoire, afin de mettre en place une étude à plus grande échelle l’année prochaine. Seule difficulté : il faut les recapturer et récupérer les balises pour pouvoir obtenir les données qui y sont stockées ! Heureusement, Jack, notre volontaire européen d’Irlande, est devenu expert dans l’art de capturer les lézards. Il a même réussi à en capturer trois en même temps !
Leur manipulation est délicate mais avec patience et délicatesse, les balises sont positionnées sur leur dos et ils sont relâchés à l’endroit précis où nous les avons capturés.
Cette étude qui est une première mondiale, est menée en partenariat avec le Conservatoire d’Espaces Naturels Provence-Alpes-Côte d’Azur.
© Crédits photos : Timothée Schwartz
NB : la capture des rolliers et des lézards et la pose de ces équipements ont nécessité l’obtention d’une autorisation spécifique ainsi que l’intervention de personnel qualifié afin de limiter au maximum les impacts sur les animaux