Dix-sept siècles nous séparent des évêques réunis à Nicée par l’empereur Constantin. Leurs objectifs en 325 ? Combattre l’hérésie répandue par Arius d’Alexandrie et ses partisans, qui nient la pleine divinité de Jésus et son rôle dans la création ; récapituler de manière claire et concise la doctrine transmise par les apôtres.
1700 ans, c’est long ! L’adoption massive des énergies fossiles, les révolutions scientifiques, industrielles, agricoles, démographiques et numériques n’étaient pas encore visibles à l’horizon quand ces vénérables ecclésiastiques se sont rassemblés. L’idée que l’activité humaine pourrait un jour déstabiliser le climat et menacer l’habitabilité de la terre leur aurait semblé fantaisiste. Et pourtant, l’héritage de Nicée sert de socle pour notre engagement aujourd’hui en faveur de la création.
En France et à l’international, A Rocha travaille avec une grande variété de partenaires institutionnels et associatifs. Tous ne partagent pas nécessairement nos convictions chrétiennes. Mais le symbole de Nicée, avec ces fondements bibliques de notre engagement, sert de boussole pour ceux qui exercent des rôles de direction et de gouvernance au sein des différents A Rocha nationaux.
Le symbole de Nicée s’ouvre avec une déclaration sur le Dieu Créateur, et sur le rôle du Fils dans la création. C’est fondamental pour notre engagement dans la sauvegarde de cette création. Mais si on oublie les vérités qui suivent, ces premières phrases perdent une bonne partie de leur poids et de leur sens. Rien n’est superflu dans le symbole de Nicée !
Jésus est descendu des cieux ; par le Saint-Esprit il s’est incarné de la Vierge Marie, et s’est fait homme : Comment pouvons-nous nous désintéresser de cette création matérielle quand le Roi de l’univers lui-même s’est lui-même abaissé jusqu’à prendre un corps mortel et à demeurer parmi ses créatures ?
Il a été crucifié pour nous sous Ponce Pilate ; il a souffert ; il a été enseveli : Par la mort de Christ sur la croix, Dieu a vaincu le pouvoir du péché et a accompli la réconciliation de toutes choses – humaines et non humaines – donnant l’espoir à tout ce qui est brisé et gâché, et la vie éternelle à ceux qui se détournent du péché et accueillent Jésus comme Seigneur et Sauveur.
Il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures, il est monté aux cieux : La résurrection et l’ascension de Christ sont le signe et la garantie de notre espérance pour l’humanité et pour toute la création. La pollution, la destruction et le chaos n’auront pas le dernier mot dans le monde que Dieu a créé.
Il siège à la droite du Père et il reviendra en gloire juger les vivants et les morts, lui dont le règne n’aura pas de fin : Christ règne, et il reviendra pour renouveler toutes choses, pour détruire le mal et le péché et pour apporter la plénitude du Royaume de Dieu sur la terre.
Nous croyons en l’Esprit-Saint… Nous croyons en une seule Église, sainte, catholique et apostolique : Nous qui suivons le Seigneur Jésus sommes appelés à vivre en tant que citoyens du Royaume de Dieu et membres du corps du Christ sur terre, l’Église. Par la puissance de l’Esprit Saint, nous participons à la guérison et la réconciliation que Christ a accomplies, tant pour nos relations les uns avec les autres que pour notre relation avec la création dans son ensemble.
Qu’elle est belle, cette foi que nous confessons !