Premier concile de Nicée, 325

1700 ans et pas une ride

Dix-sept siècles nous séparent des évêques réunis à Nicée par l’empereur Constantin. Leurs objectifs en 325 ? Combattre l’hérésie répandue par Arius d’Alexandrie et ses partisans, qui nient la pleine divinité de Jésus et son rôle dans la création ; récapituler de manière claire et concise la doctrine transmise par les apôtres.

1700 ans, c’est long ! L’adoption massive des énergies fossiles, les révolutions scientifiques, industrielles, agricoles, démographiques et numériques n’étaient pas encore visibles à l’horizon quand ces vénérables ecclésiastiques se sont rassemblés. L’idée que l’activité humaine pourrait un jour déstabiliser le climat et menacer l’habitabilité de la terre leur aurait semblé fantaisiste. Et pourtant, l’héritage de Nicée sert de socle pour notre engagement aujourd’hui en faveur de la création.

En France et à l’international, A Rocha travaille avec une grande variété de partenaires institutionnels et associatifs. Tous ne partagent pas nécessairement nos convictions chrétiennes. Mais le symbole de Nicée, avec ces fondements bibliques de notre engagement, sert de boussole pour ceux qui exercent des rôles de direction et de gouvernance au sein des différents A Rocha nationaux.

Premier concile de Nicée, 325

Le symbole de Nicée s’ouvre avec une déclaration sur le Dieu Créateur, et sur le rôle du Fils dans la création. C’est fondamental pour notre engagement dans la sauvegarde de cette création. Mais si on oublie les vérités qui suivent, ces premières phrases perdent une bonne partie de leur poids et de leur sens. Rien n’est superflu dans le symbole de Nicée !

Jésus est descendu des cieux ; par le Saint-Esprit il s’est incarné de la Vierge Marie, et s’est fait homme : Comment pouvons-nous nous désintéresser de cette création matérielle quand le Roi de l’univers lui-même s’est lui-même abaissé jusqu’à prendre un corps mortel et à demeurer parmi ses créatures ?

Il a été crucifié pour nous sous Ponce Pilate ; il a souffert ; il a été enseveli : Par la mort de Christ sur la croix, Dieu a vaincu le pouvoir du péché et a accompli la réconciliation de toutes choses – humaines et non humaines – donnant l’espoir à tout ce qui est brisé et gâché, et la vie éternelle à ceux qui se détournent du péché et accueillent Jésus comme Seigneur et Sauveur.

Il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures, il est monté aux cieux : La résurrection et l’ascension de Christ sont le signe et la garantie de notre espérance pour l’humanité et pour toute la création. La pollution, la destruction et le chaos n’auront pas le dernier mot dans le monde que Dieu a créé.

Il siège à la droite du Père et il reviendra en gloire juger les vivants et les morts, lui dont le règne n’aura pas de fin : Christ règne, et il reviendra pour renouveler toutes choses, pour détruire le mal et le péché et pour apporter la plénitude du Royaume de Dieu sur la terre.

Nous croyons en l’Esprit-Saint… Nous croyons en une seule Église, sainte, catholique et apostolique : Nous qui suivons le Seigneur Jésus sommes appelés à vivre en tant que citoyens du Royaume de Dieu et membres du corps du Christ sur terre, l’Église. Par la puissance de l’Esprit Saint, nous participons à la guérison et la réconciliation que Christ a accomplies, tant pour nos relations les uns avec les autres que pour notre relation avec la création dans son ensemble.

Qu’elle est belle, cette foi que nous confessons !

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Vallée des Baux, bilan 2024 et perspectives pour 2025

Butor étoilé (c) Marek Szczepanek - Wikimedia commons

Une année riche en découvertes et en projets

Une année marquée par des avancées significatives
2024 fut une année intense et variée pour nos équipes dans la vallée des Baux et au-delà. L’hiver a permis des travaux essentiels de gestion des milieux naturels, avec près d’un hectare débroussaillé pour favoriser l’aristoloche, la plante hôte du papillon protégé Diane que nous protégeons. Le printemps a relancé nos programmes de suivi de la faune, et des découvertes marquantes ont ponctué les mois : le retour du butor étoilé, un oiseau qui n’avait pas été observé depuis 30 ans, la réapparition du Leste fiancé (une libellule) dans les marais de l’Ilon, et un nombre record de couples nicheurs de Rolliers d’Europe.

Nos actions se sont également diversifiées avec l’inventaire des araignées des marais (une araignée qui « marche sur l’eau ») et l’étude des trichoptères (insectes), indicateurs de la qualité des eaux. En octobre, la migration des oiseaux a réservé de belles surprises, comme l’observation de plusieurs Pouillots à grands sourcils, une espèce rare.

Mobilisation et partenariats internationaux
Février a été marqué par la mobilisation contre un projet de ligne à très haute tension menaçant la vallée des Baux. Même si la Vallée des Baux semble désormais épargnée par le projet, celui ci est toujours d’actualité et risque de détruire des milieux naturels rares en Camargue et en plaine de la Crau et menace les millions d’oiseaux migrateurs du territoire.

À l’échelle internationale, nous avons commencé une collaboration avec A Rocha Ghana pour protéger la lagune de Keta, un site crucial pour les oiseaux migrateurs.

Un avenir plein de promesses pour 2025
L’année à venir s’annonce passionnante, avec des projets ambitieux :

  • Restauration des marais : Un projet exceptionnel de restauration d’une ancienne tourbière dégradée sur près de 100 hectares dans les marais des Baux. Ce site contribuera à la lutte contre le changement climatique en stockant du carbone et en abritant une biodiversité unique.
  • Études internationales : Nous poursuivrons nos efforts au Ghana avec des inventaires ornithologiques et une cartographie des habitats.
  • Conservation locale : L’installation de 30 nouveaux nichoirs pour les Rolliers d’Europe et de nouvelles études sur la biodiversité, notamment sur les araignées et les trichoptères.

D’autres initiatives restent à confirmer, comme des études sur les passereaux des Alpilles ou le Gomphe de Graslin, une libellule menacée.

Nous avons hâte de partager avec vous les avancées de ces projets en 2025. Merci pour votre soutien fidèle, qui nous permet de continuer à œuvrer pour la préservation de notre magnifique patrimoine naturel !

Pour en savoir plus, découvrez nos actions dans la vallée des Baux au travers une vidéo de présentation générale (3 minutes), et découvrez 13 courtes vidéos consacrées à différentes espèces que nous protégeons sur la playlist « Vallée des Baux » sur la chaîne YouTube d’A Rocha France.

Vous pouvez nous aider à continuer ces belles actions :

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Les araignées de la réserve naturelle de l’Ilon

Ci après nous vous proposons un plongeon dans le monde fascinant des araignées de la réserve naturelle de l’Ilon, où nos volontaires, depuis la Vallée des Baux, explorent la diversité de ces petites créatures souvent incomprises. Leur curiosité les a conduits à partager leurs découvertes sur la vie secrète des araignées, un écosystème miniature aux comportements surprenants et souvent méconnus. Un peu effrayant pour certains, captivant pour d’autres, leur aventure vous invite à découvrir ces arachnides sous un nouvel angle.

Regardez quelques vidéos pour en apprendre davantage : une première immersion surprenante sur la chaîne Peacock Spider, ou pour les plus aventureux, une histoire intrigante racontée par la BBC.

Un grand merci à Izabela K. et Romain B pour l’article et leur travail dans la vallée des baux

 

 

Partenariat avec A Rocha Ghana

Projet Probiodev – A Rocha Ghana

Bonne nouvelle ! 

A Rocha France et A Rocha Ghana vont entamer une toute nouvelle collaboration pour la conservation des oiseaux migrateurs. Grâce à un financement du comité français de l’UICN obtenu dans le cadre du Programme d’appui aux OSC (Organisations de la Société Civile) de biodiversité actives dans les pays en développement (ProBioDev), nous allons collaborer pour protéger l’un des sites de halte migratoire pour les oiseaux parmi les plus importants du Ghana : la lagune de Kéta. Cette lagune est reconnue internationalement pour son importance pour les oiseaux d’eau (site Ramsar) et accueille régulièrement plus de 100 000 oiseaux en même temps, dont de nombreux migrateurs venus d’Europe. Cependant, très peu d’études sont menées pour recenser et suivre les populations d’oiseaux présentes. 

Lagune de Kéta – Chad Skeers (CC)

Entre 10% et 30% de la population des districts du lagon de Keta vit dans la pauvreté et les communautés rurales dépendent presque entièrement de l’exploitation de ses ressources naturelles, en particulier la pêche, l’agriculture, la déforestation des mangroves et le tressage de paniers. l’augmentation de la pauvreté incite la population locale à surexploiter les ressources du lagon, tandis que le déclin des ressources exacerbe la pauvreté : un vrai cercle vicieux

Ensemble A Rocha France et A Rocha Ghana souhaitent répondre à ces problématiques pour mieux connaître et préserver la biodiversité de ce site, tout en encourageant un mode de gestion alternatif plus respectueux. 

La première étape du projet consistera à mener un inventaire fiable des espèces d’oiseaux présentes sur ce territoire et d’actualiser les cartes de leurs habitats. Ensuite, des membres des communautés locales seront formés pour utiliser ces connaissances afin de suivre et protéger efficacement les populations d’oiseaux, tout en développant des opportunités d’écotourisme au bénéfice de ces communautés.

En parallèle, le projet se concentrera sur la formation des communautés, notamment les femmes et les jeunes, à la restauration des mangroves et à leur exploitation durable. Les mangroves, essentielles pour une pêche durable, piègent les polluants avant qu’ils n’atteignent les écosystèmes marins et stockent d’importantes quantités de CO2, jusqu’à 840 tonnes par hectare et par an à maturité.
Enfin, pour renforcer la résilience climatique des communautés et la sécurité alimentaire, le projet formera les agriculteurs à des techniques agricoles écologiques, réduisant ainsi leur dépendance aux intrants chimiques qui polluent l’eau, les sols, et nuisent à la faune et à la flore.

Cette collaboration se base sur la complémentarité des expertises développées par les deux organisations A Rocha France et A Rocha Ghana. A Rocha France apportera sa connaissance des espèces d’oiseaux et de leurs techniques de suivi et d’inventaire, de la cartographie et conservation des habitats. De son côté, A Rocha Ghana contribuera avec sa connaissance du terrain, ses relations avec les populations locales, et son expertise en restauration des mangroves et en techniques d’adaptation au changement climatique adaptées au contexte ghanéen.