Des nouvelles automnales

Deux SVE et des bénévoles

Aux Tourades, depuis Septembre, nous accueillons deux volontaires européens (SVE) d’origine irlandaise. Ils nous aideront pendant un an dans l’ensemble de nos activités scientifiques. Petites présentations :

« Je m’appelle Kyle Coughlan, j’ai 26 ans et je viens de Dublin.  J’ai un baccalauréat en zoologie et un master en biologie évolutive. Durant cette année, j’aiderai Timothée sur son étude du rollier d’Europe. »

Kyle Coughlan

« Je suis arrivé à A Rocha au début de septembre. Avant de partir pour la France, j’ai travaillé comme spécialiste de l’environnement en Irlande. Au cours du mois de septembre, j’ai aidé à baguer les oiseaux comme les hirondelles et les oiseaux de jardin. Je mène actuellement des enquêtes sur les reptiles et j’aide à l’entretien des nichoirs pour le rollier d’Europe. Je serai aux Tourades pendant un an et j’espère acquérir une expérience pratique dans ce domaine. J’espère également améliorer grandement mon français et avoir de nouvelles expériences dans un autre pays. »

Jack O’Callaghan

Nous remercions aussi chaleureusement Henry et Edith Krause, et Freya Thomas, qui ont prêté main forte de manière bénévole pendant un mois.

 

La France, un tremplin pour les hirondelles et les passereaux migrateurs…

De fin août à fin septembre les membres d’A Rocha ont suivi comme chaque année la migration des hirondelles rustiques de passage en France avant de rejoindre leur quartier d’hiver en Afrique centrale. Cette migration commence fin août et s’intensifie à la mi-septembre. Durant leur migration diurne ces petits oiseaux vont parcourir de 5000 à 10000 km à raison d’étapes journalières de 200 à 300 km et ce, en groupes plus ou moins denses. A la fin de la journée, les hirondelles rustiques vont se rassembler pour dormir dans ce qu’on appelle des dortoirs. Plusieurs milliers d’individus se posent ainsi dans les roselières des zones humides dès le coucher du soleil et ce jusqu’à ce que la nuit tombe. En posant des filets avant leur arrivée et en mettant des repasses avec le cri des hirondelles rustiques, il est possible de capturer les groupes de passage en dortoir afin de mettre une bague métallique à chaque hirondelle attrapée. Cela va permettre de suivre les populations migrantes et de récolter des informations importantes sur la dynamique des populations d’hirondelles rustiques dans notre région mais aussi à l’échelle de la France et des autres pays européens. Lors du baguage on doit aussi mesurer la taille des ailes, celle des pattes et pour les adultes la longueur des filets qui nous permet de savoir si l’on a affaire à des mâles ou des femelles. On va également peser chaque individu, déterminer son âge et quantifier ses réserves de graisse tout ceci en vue de caractériser notre population. Cette année nous avons pu baguer seulement 967 hirondelles rustiques et on a pu constater une forte proportion d’adulte (34%) par rapport aux années précédentes peut-être dû à la sécheresse record enregistrée cette année empêchant le développement de nombreux insectes dont raffolent nos hirondelles affectant ainsi leur reproduction et leur route migratoire.

Fauvette grisette

En parallèle du programme de suivi des hirondelles, nous étudions également les différentes espèces de passereaux migrant eux aussi à partir de l’automne directement dans le jardin des Tourades et ce avec la même méthode que pour les hirondelles (filets et repasses) mais sur une matinée par semaine et non en soirée. Jusqu’à présent nous avons pu baguer pas moins de 481 oiseaux de 26 espèces différentes dont des rougequeues à fronts blancs, des torcols fourmiliers mais aussi de minuscules roitelets triple bandeau et troglodytes mignons. Autre particularité, l’équipe a attrapé dans les filets un pouillot véloce, tout petit oiseau de seulement 7 grammes, qui avait déjà été bagué à Prague, en République tchèque ! Ce type de capture qu’on appelle un « contrôle » permet dans certain cas de déterminer plus finement des routes de migration à travers l’Europe empruntées par les différentes espèces migratrices et leur vitesse de migration.

Torcol fourmilier

L’automne est également le moment où l’équipe effectue tout ce qui concerne l’entretien des nichoirs mis en place pour le Rollier d’Europe notamment leur fermeture pour l’hiver après les avoir vidés et nettoyés. Enfin, toute belle journée est propice au comptage des différentes groupes taxonomiques tels que les reptiles, les papillons, les libellules ou les amphibiens afin d’agrémenter nos bases de données mais également celles au niveau régionale.

 

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