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Résultats UICN Liste rouge des écosytèmes en France

La moitié des forêts de montagne de l’Hexagone et de Corse menacées par le changement climatique, selon la Liste rouge des écosystèmes en France

Nos activités et le changement climatique impactent à différentes échelles la biodiversité du monde entier, entraînant un appauvrissement de la diversité au sein des écosystèmes et un effondrement des populations de la faune et de la flore. Mais à quel point les écosystèmes autour de nous sont-ils menacés par les variations du climat et notre exploitation du territoire ? En France, les écosystèmes présents dans les forêts de montagne font partie des plus vulnérables. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) étudie l’état de la biodiversité dans le monde. Un de ses angles concerne les écosystèmes et l’évaluation de leur risque d’effondrement. Une étude a été réalisée sur les écosystèmes forestiers de montagne en France et la suite de cet article en présente les résultats ainsi que des pistes pour agir.

Les écosystèmes forestiers de montagnes sont menacés

arbres vu du dessous L’étude menée par l’UICN a conclu que sur les 19 écosystèmes décrits et évalués selon les critères de la Liste rouge des écosystèmes, 10 écosystèmes sont classés « menacés » et 6 sont identifiés comme « quasi-menacés ».

La Liste rouge des écosystèmes est une méthode d’évaluation qui vise à estimer le risque d’effondrement des écosystèmes selon des standards établis scientifiquement. Grâce à cette méthode, il est possible d’identifier les écosystèmes menacés et les dynamiques de dégradation. Cette liste est également un outil qui permet de faciliter le développement des stratégies de conservation.

Un écosystème comprend un milieu physique, ses caractéristiques (nature des roches, climat…) et l’ensemble des communautés vivantes qui vivent dans ce milieu (faune, flore, champignons, micro-organismes…). Son fonctionnement repose sur les relations entre le milieu physique et les êtres vivants, ainsi que les interrelations des différentes espèces. Toutes ces interactions au sein de l’écosystème permettent de créer les conditions favorables à la vie et au maintien des différents êtres vivants qui le composent. Un écosystème est dynamique et peut se modifier à mesure que les conditions des milieux changent ou que les populations d’êtres vivants évoluent.

Les forêts de montagne, milieux inédits et refuges de biodiversité

Les forêts de montagnes sont les forêts présentes en altitude sur les massifs montagneux. Une multitude d’écosystèmes existe en France au sein de ces forêts de montagnes. Trois grandes catégories ont été retenues pour être étudiées dans ce rapport, en fonction des espèces de grands arbres présentes en majorité : forêts mixtes de hêtres et sapins blancs, forêts de sapins blancs ou d’épicéas communs et forêts de pins.

Les massifs de montagne en France sont des lieux de riche biodiversité et chaque écosystème forestier a ses propres caractéristiques environnementales : climat, altitude, géologie, type de sol. Par leur altitude élevée, les forêts de montagne abritent des espèces qui se sont adaptées à des conditions extrêmes et qui ne vivent que dans des écosystèmes précis. Ainsi, les forêts de montagne jouent un rôle majeur en termes d’accueil de la biodiversité et de richesse en ressources génétiques. Ils constituent des milieux dits « irremplaçables »[1] concernant la biodiversité. De plus, les forêts nous fournissent également de nombreux services pour les loisirs, pour la protection contre les glissements de terrains et les chutes de pierres ou encore pour la production de bois.

Les écosystèmes forestiers sont complexes car ils sont le terrain de riches processus comme notamment le cycle des arbres (cycle sylvogénétique) et d’interactions importantes entre les végétaux et les sols. De plus, l’histoire des forêts est étroitement liée à l’histoire de l’exploitation humaine des territoires. De ce fait, malgré l’étude approfondie des forêts de montagnes, des incertitudes demeurent sur leur avenir. En effet, la complexité des processus, la variabilité de la réponse des écosystèmes aux pressions, et le manque de profondeur temporelle des données disponibles ont régulièrement abouti à la conclusion d’un manque de données pour catégoriser le risque d’effondrement des écosystèmes.

Les conclusions de l’étude témoignent donc davantage d’une forte incertitude concernant la réponse des écosystèmes forestiers aux cocktails de pressions et aux facteurs de vulnérabilité qui modulent leurs effets, que d’un véritable désert de connaissances.

Des bouleversements inédits marqués par le changement climatique et l’héritage de l’exploitation des territoires

Les écosystèmes forestiers de montagne sont maintenant exposés à des conditions climatiques qui diffèrent de plus en plus de celles qui ont permis leur mise en place. En effet, la tendance à une augmentation des températures découlant de l’augmentation de l’effet de serre est globalement plus marquée en montagne qu’en plaine et impacte aussi la quantité d’eau disponible (déficit en eau plus marqué, changement de l’humidité atmosphérique). Le changement climatique interagit également avec d’autres types de pressions telles que la pollution par l’ozone atmosphérique, l’introduction d’espèces exotiques envahissantes, l’abondance d’ongulés sauvages, le développement touristique ou encore l’exploitation forestière par des plantations monospécifiques. Ces différents paramètres vont plus ou moins impacter le cycle sylvogénétique mais généralement conduire à son raccourcissement.

Les surfaces et la physionomie des forêts de montagnes ont été marquées, et le sont encore aujourd’hui, par l’exploitation forestière des territoires au cours des âges : périodes de défrichement puis de reboisement actif par plantation et enfin de reboisement spontané. Les espaces boisés au sein d’un même écosystème peuvent donc présenter des physionomies différentes en fonction de la manière dont ils ont été exploités, et donc évoluer différemment face à des pressions extérieures.

Agir pour la résilience des forêts de montagne et le renforcement des connaissances

Il apparaît alors comme primordial d’agir pour la protection des forêts de montagne qui représentent des territoires à enjeux pour la protection du patrimoine naturel. Un axe d’action concerne la préservation et la restauration de la biodiversité et des processus propres aux écosystèmes pour favoriser la naturalité des forêts de montagne. Une autre ligne d’action est d’assurer la pérennité des programmes de surveillance des forêts qui permettent le recueil d’informations essentielles pour mettre en place des actions efficaces et adaptées aux évolutions.

L’action d’A Rocha dans l’étude et la protection des forêts

Depuis 2008, l’association A Rocha France est gestionnaire d’un domaine abritant des écosystèmes forestiers de montagne : le domaine des Courmettes. Situé à Tourrettes-sur-Loup, dans les Alpes-Maritimes, le domaine des Courmettes s’étend sur 600 hectares de nature préservée. À 850 mètres d’altitude, ce site offre des vues spectaculaires sur la Méditerranée et le massif du Mercantour. Classé Natura 2000 et intégré au Parc Naturel Régional des Préalpes d’Azur, le domaine est un lieu unique pour la conservation de la biodiversité et la sensibilisation aux enjeux environnementaux. 

Au sein du domaine se trouvent plusieurs chênes verts centenaires qui font l’objet d’études de la part du CNPF notamment concernant l’impact des herbivores sur la régénération de la forêt. La zone autour de ces chênes est protégée par des barrières naturelles pour éviter le piétinement du public empruntant les sentiers du domaine. Des panneaux de signalétique vont également être installés pour sensibiliser le public aux enjeux des arbres sénescents. 

Pour conclure

Chaque écosystème a son importance et réagit de manière particulière aux pressions qui lui font face. Ces études réalisées sur les écosystèmes forestiers de montagne nous montrent l’importance d’agir pour assurer leur avenir car ils abritent une biodiversité unique et des espèces incroyables. Leur état d’effondrement est sujet à évoluer et il est difficile de prévoir comment exactement, mais la mise en place d’actions de restauration et de surveillance permettra d’assurer au mieux leur sauvegarde.

Du côté individuel, nous pouvons nous aussi jouer un rôle dans la protection de ces écosystèmes qui font partie de notre patrimoine. Nous pouvons identifier les forêts de montagnes proches de chez nous, nous y intéresser et peut-être même participer à leur conservation. Car, en définitive, protéger nos forêts c’est préserver la biodiversité et agir contre le dérèglement climatique.

Pour aller plus loin

Cet article contient un résumé des résultats de La Liste rouge des écosystèmes en France – Les forêts de montagne, Hexagone et Corse publié en 2025 par : le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l’Office français de la biodiversité (OFB), le Musée national d’histoire naturelle (MNHN) en partenariat avec les Conservatoires botaniques nationaux (CBN) et l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN).

Podcast “Chaleur humaine”, épisode Comment sauver les forêts françaises ? 

[1] Selon l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN)

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Don de jours de congés payés au profit d’associations

Un dispositif de don de jours de congés au profit d’associations reconnues d’utilité publique et d’autres organismes d’intérêt général est désormais opérationnel pour que les salariés puissent le mobiliser.

Le dispositif a été mis en place par la loi du 15 avril 2024 sur l’engagement bénévole et la vie associative. Il permet à tout salarié de renoncer à des jours de congés ou jours de repos non pris, au bénéfice de fondations ou d’associations reconnues d’utilité publique, de fondations universitaires, partenariales ou d’entreprise, ainsi que d’œuvres et d’organismes d’intérêt général.

Les jours de repos donnés sont alors convertis en unités monétaires et l’employeur se charge de verser le montant correspondant à l’organisme bénéficiaire. Ce dernier doit être choisi d’un commun accord entre le salarié et l’employé. 

Le décret d’application de cette loi parue au Journal officiel permet l’entrée en application du dispositif à compter du 22 février 2025. 

Le salarié ne peut donner des jours de congés payés que pour la fraction excédant les 24 jours ouvrables (4 semaines) de congés. Cela signifie que le salarié doit conserver au minimum 4 semaines de congés payés pour son usage personnel.

Le nombre total de jours de repos auquel le salarié peut renoncer ne peut pas excéder trois jours ouvrables par an. Cette limite s'applique à l'ensemble des dons effectués sur une année.

Le don doit être réalisé avec l'accord préalable de l'employeur. De plus, ce don doit être fait sans contrepartie pour le salarié, ce qui signifie que le salarié ne peut recevoir aucune compensation en échange de son don.

La valeur monétaire de ces jours de repos est égale à la rémunération que le salarié aurait perçue à la date à laquelle l'employeur accède à sa demande d'y renoncer. En d'autres termes, le jour est valorisé au montant que le salarié aurait touché s'il avait pris ce jour de congé.

Comment faire concrètement si vous avez des jours de congés que vous souhaitez donner à A Rocha ?

Nous vous invitons à vous diriger vers votre employeur pour avoir son accord et voir si le dispositif s'applique bien à votre situation.  Vous pouvez également contacter notre responsable administratif et financier pour toute question éventuelle. 
Webinaire Digital cleanup day

Webinaire 11/03 Digital cleanup day : nettoyons nos données !

Le Digital Cleanup Day vous connaissez ? Il s’agit d’un événement mondial, co-porté par l’Institut du Numérique Responsable et le World Cleanup Day – France, qui ambitionne de fédérer tous les acteurs du territoire pour nettoyer nos données, réparer ou recycler nos équipements numériques, afin de réduire notre empreinte liée au numérique. 

L’objectif est d’éveiller les consciences sur l’impact grandissant du numérique et d’agir concrètement, du 10 au 15 mars 2025, en encourageant chacune et chacun d’entre nous à participer à une ou plusieurs opérations : “Digital Cleanup Données”, “Digital Cleanup Réemploi”, “Digital Cleanup Recyclage”.

Mais pourquoi se préoccuper de tout ça ? Si le numérique est la source de grands progrès, son accélération est préoccupante pour l’environnement. Le numérique est responsable de 3,2% des émissions mondiales de gaz à effet de serre aujourd’hui ! 📢

Chez A Rocha France, on se mobilise ! Nous organisons un Digital Cleanup(s) Données et passons à l’action en nettoyant les données de nos ordinateurs et smartphones.💪

Nous vous invitons à participer à l’opération que nous organisons. Pour y prendre part, rien de plus simple, inscrivez-vous à notre prochain webinaire, qui aura lieu le 11 mars à partir de 20h, sur Zoom.

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Échanges et table ronde Climat et Foi : agir ensemble

Soirée de lancement du livre Défi et espérance pour le climat

La soirée de lancement aura lieu le jeudi 13 mars à 19h à la Maison du Protestantisme à Paris.

Une table ronde sur le thème « Climat et foi : agir ensemble pour un avenir durable », animée par Véronique Badets (journaliste à la revue Pèlerin) réunira des experts engagés :

  • Katharine Hayhoe, autrice (en direct depuis les États-Unis)
  • Jacqueline de Bourgoing, présidente d’Église verte
  • Jean-Philippe Barde, économiste de l’environnement
  • Jean-François Mouhot, directeur d’A Rocha France

Entrée libre, inscription avant le 10 mars ici

Quelques mots sur l’auteure, Katharine Hayhoe : 

Climatologue, canadienne et chrétienne, ses conférences internationales et ses ouvrages grand public exhortent à des solutions réalistes et efficaces. Conseillère scientifique en chef pour l’ONG The Nature Conservancy et Professeure titulaire en politique et droit public à l’Université Texas Tech, Katharine est l’une des voix les plus influentes en science du climat. Lauréate du programme Les Champions de la Terre des Nations Unies, elle figure aussi parmi les cent personnes les plus influentes, selon le Time Magazine. Son impact est mondialement reconnu.

Plus d’informations sur le livre Défi et espérance pour le climat ici.

Livre K.Hayhoe

Défi et espérance pour le climat

Sortie du livre de Katharine Hayhoe : Défi et espérance pour le climat - Plaidoyer réaliste et apaisé d'une climatologue

La crise climatique est une réalité. Pourtant, au-delà des constats alarmants, il est essentiel de montrer qu’il existe des solutions accessibles et des leviers d’action concrets.

C’est précisément l’objectif du livre Défi et espérance pour le climat – Plaidoyer réaliste et apaisé d’une climatologue, signé par Katharine Hayhoe, climatologue de renommée internationale et figure influente dans le domaine de la science du climat. 

Cet ouvrage s’adresse à tous ceux qui souhaitent mieux comprendre les enjeux environnementaux et agir à leur échelle. 

Un livre accessible, documenté et porteur d’espoir !

Dans un style clair et engageant, Katharine Hayhoe propose une vulgarisation scientifique rigoureuse tout en adoptant une approche optimiste et pragmatique :

  • Des faits scientifiques solides et accessibles.
  • Des solutions concrètes, individuelles et collectives.
  • Une approche humaniste fondée sur le dialogue et la mobilisation citoyenne.
  • Un plaidoyer ancré dans la foi : l’écologie est un enjeu spirituel et éthique.

Une bouffée d’air frais qui redonne du pouvoir aux citoyens.

Échanges et table ronde

Une soirée de lancement aura lieu le jeudi 13 mars 2025 à 19h à la Maison du Protestantisme à Paris.
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Les secrets d’oiseaux d’eau farouches et rares révélés par un piège photo au sein du marais de l’Ilon

Dans cette vidéo, nous vous présentons une compilation d’images de quelques espèces d’oiseaux d’eau présentes au sein du marais de l’Ilon, un site que nous suivons depuis plus de 25 ans.

Farouches et discrètes dans la végétation, la Talève sultane, le Râle d’eau, la Grande aigrette et le Butor étoilé sont dépendants des milieux humides et plus particulièrement des roselières.

Ces oiseaux sont généralement difficiles à observer et méconnus du grand public, l’utilisation d’un piège photographique a permis de capturer ces précieuses images tout en dérangeant le moins possible ces espèces sensibles.

La Talève sultane est présente sur le site de l’Ilon depuis plus de 15 ans. Toutefois, les preuves de sa reproduction sont rares. Dans cette vidéo, vous apercevrez un adulte suivi par trois jeunes, en plein mois d’octobre ! La reproduction de cette espèce à une période de l’année si tardive est surprenante mais pas exceptionnelle.

Le Butor étoilé, espèce menacée d’extinction en France, hiverne chaque année au marais de l’Ilon. En 2024, nous avons entendu pour la première fois en plus de 30 ans des mâles chanteurs sur le site, ce qui indique qu’il s’y sont très probablement reproduits.

Le piège photo a été déposé de l’automne 2024 à l’hiver 2025 par notre volontaire en Service Civique Romain Barthel.

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Un engagement national pour la Conservation

Plan National d'Actions pour les papillons de jour

Avez-vous déjà entendu parler des Plans Nationaux d’Actions ou PNA ? Ce sont des initiatives qui ont pour mission de protéger des espèces animales et végétales menacées ou présentant un intérêt particulier en France. 

L’un de ces plans vise notamment les papillons de jour et liste 38 espèces prioritaires, dont la Diane et l’Hermite ! Les papillons jouent un rôle important dans les écosystèmes en participant à l’équilibre des chaînes alimentaires et à la pollinisation. Ce sont aussi des bioindicateurs, c’est-à-dire que leur présence et leur diversité caractérisent une nature préservée. Malgré cela, leurs populations sont en déclin, notamment les papillons des prairies dont les effectifs se sont effondrés de près de 40% depuis les années 1990.

@David Nussbaumer

Le PNA pour les papillons de jour permet d’assurer le maintien ou le rétablissement des populations de papillons dans un état de conservation favorable. Il s’étend de 2018 à 2028 et repose sur trois grands axes :

  • l’amélioration des connaissances,
  • la mise en œuvre d’actions de gestion et de conservation,
  • et la sensibilisation du public à la protection des papillons. 

Du 14 au 15 janvier 2025, une centaine d’acteurs du territoire – dont des conservatoires d’espaces naturels, des parcs naturels régionaux, et l’office français pour la biodiversité – se sont retrouvés à Paris lors d’un séminaire national pour faire le point à mi-parcours de ce plan d’action. Au programme : un bilan des actions menées jusqu’à présent, des perspectives pour les années à venir, des retours d’expériences variés et des ateliers participatifs sur la mise en œuvre du plan d’action. Certaines actions ont été mises en place au niveau régional avec entre autres la production d’un bilan régional des sites protégés. Le PNA a également permis de développer des études et inventaires scientifiques dont l’écriture de listes rouges régionales pour les espèces en danger, la conception de projets visant à déterminer les traits de vie d’espèces mal connues ou la mise en place de suivis temporels d’espèces. En parallèle, des actions de sensibilisation ont été conduites par la création de supports de communication ainsi que par la mise en œuvre de cycles de formations professionnelles.

Ce séminaire national a été l’occasion pour A Rocha de présenter les premiers résultats de son étude sur l’Hermite menée au Domaine des Courmettes, dans le sud-est de la France. Et bonne nouvelle, un rapport détaillé sera diffusé courant 2025 pour vous faire découvrir ces résultats et vous dévoiler les prochaines étapes de l’étude !

Plan National d'Actions pour les libellules

A Rocha France est aussi impliqué dans le Plan National d’Actions en faveur des libellules.

Dans le cadre de ce PNA, 6 courts-métrages ont été réalisés par l’association OPIE dans la région des Hauts-de-France et sont désormais disponibles. Ces vidéos immersives offrent une plongée unique dans le monde des libellules, mettant en lumière : 

  • leur cycle de vie fascinant, de la larve aquatique à l’insecte volant spectaculaire ;
  • les menaces qui pèsent sur leur avenir : disparition des zones humides, pollution, changement climatique…

  • les actions concrètes mises en place pour assurer leur préservation.

Cliquer ici pour accéder aux vidéos sur la chaîne YouTube d’OPIE. 

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Inscriptions ouvertes pour les séjours 2025 aux Courmettes

D'avril à octobre, venez vous ressourcer entre mer et montagne !

Situé au cœur du Parc Naturel Régional des Préalpes d’Azur, le centre des Courmettes vous propose son programme 2025 de séjours, avec des classiques pour les habitués, et de belles nouveautés ! N’attendez pas pour vous inscrire, places limitées !

Sans oublier, du 20 au 26 juillet, nos camps « Eco-aventure »  pour enfants de 7 à 12 ans et « aventure ado » pour les adolescents.

Les inscriptions sont ouvertes ! Retrouvez l’ensemble de l’offre de nos séjours ici.

Réduction pour certains séjours pour les inscriptions avant le 15 mai.

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Bonne année 2025

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Chers amis,

C’est la traditionnelle période des vœux et je voulais bien sûr commencer par vous souhaiter – au nom de toute l’équipe et le conseil d’administration d’A Rocha France – une nouvelle année dans la paix et la joie du Seigneur. Je le fais avec cette conviction que – au milieu de tous les problèmes, notamment environnementaux, qui affectent profondément notre monde en crise,  “ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, et l’amour” (1 Corinthiens 13.13).

Nous sommes profondément reconnaissants pour tous ceux, très nombreux, qui ont répondu à notre appel à don de fin d’année. Merci pour votre confiance et votre soutien ! Pour ceux qui le souhaitent, il est désormais possible depuis janvier de nous soutenir sans débourser un centime en utilisant le moteur de recherche Lilo.

Nous avons de nombreux projets en 2025. Vous retrouverez sur notre site internet entièrement modernisé et mis à jour, dans la rubrique agenda, déjà, une liste d’événements que nous organisons et où nous serons présents. 

Permettez moi déjà d’attirer votre attention sur l’événement phare de ce début d’année : la célébration des 25 ans d’A Rocha (retrouvez ici l’histoire des débuts d’A Rocha en France) qui aura lieu le week-end du 24-25 mai dans la Vallée des Baux (13), à côté d’Arles (réservez votre week-end et retrouvez les informations ici). Nous vous invitons déjà également à réserver vos dates pour les séjours 2025 aux Courmettes dont vous trouverez également les premières informations dans la rubrique agenda et vous pourrez découvrir plusieurs nouveautés, dont un stage gospel en avril (inscriptions ouvertes). 2025 sera aussi l’occasion du lancement (fin janvier) de la formation conçue pour nos ambassadeurs et sur laquelle Yoanna travaille d’arrache-pied depuis près d’un an.

Enfin, le début d’année est aussi le moment propice pour renouveler votre adhésion à A Rocha si ce n’est pas déjà fait, en vous rendant sur cette page

J’espère faire la connaissance en personne ou revoir beaucoup d’entre vous cette année pour les 25 ans d’A Rocha ou pour d’autres événements en France ou aux Courmettes.

Que la joie et la paix du Seigneur vous accompagne !

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Les débuts d’A Rocha France il y a 25 ans !

Le 7 février 2000 les statuts d’A Rocha France étaient déposés à la sous-préfecture d’Aix-en-Provence. En mars, l’association était déclarée au Journal Officiel comme le montre l’extrait ci-dessous :

A Rocha France souffle donc officiellement ses 25 bougies le mois prochain (même si en réalité l’aventure d’A Rocha en France avait commencé dès le début de l’année 1997 lorsque Peter et Miranda Harris se sont installés dans la Vallée des Baux pour y démarrer un centre). 

Nous prévoyons une moment pour célébrer cet anniversaire important le week-end du 24-25 mai 2025 autour d’Arles (réservez déjà votre week-end et voir le programme prévisionnel ici !). En attendant, voici ci-dessous :

  • une photo de quelques uns des membres fondateurs et des chevilles ouvrières qui ont permis à A Rocha France d’être constituée, dont plusieurs ont déjà confirmé leur présence ;
  • ainsi qu’un extrait du livre Foi d’écolo de Peter Harris, livre publié il y a 20 ans, dans lequel une postface raconte dans les grands traits les débuts d’A Rocha en France. Une version plus développée de l’histoire de la création d’A Rocha en France a été publiée en 2008 dans le livre de Peter Harris, Kingfisher’s fire (non traduit de l’anglais).
Photo prise vers 2002 - De droite à gauche au premier plan : Peter et Miranda Harris (cofondateurs d'A Rocha au Portugal en 1983 et cofondateurs d’A Rocha France), Alain BoisClair-Joly et Frédéric Baudin (directeur à la création d'A Rocha France). Au second plan : Karin BoisClair-Joly et Rob Crofton. Il manque sur cette photo notamment : Sarah Walker (Canadienne venue prêter main forte à la création d’A Rocha France et qui fait toujours partie de l’équipe d’A Rocha) ; Pierre Berthoud (Premier président d’A Rocha) ; Paul Jeanson, Jean-Pierre et Martine Charlemagne, et François et Sophie Tron qui ont rejoint l’équipe un peu plus tard.

Les débuts d’A Rocha en France (extrait du livre Foi d’écolo de Peter Harris, p.213 à 215) :

 

A Rocha France

Association à but non lucratif (loi 1901), A Rocha France a été créée sous l’impulsion de Peter et Miranda Harris. Après une quinzaine d’années passées au Portugal, où ils établirent le premier centre A Rocha, Peter, Miranda et leurs quatre enfants se sont rendus dans le sud-est où ils se sont installés entre la Camargue, la plaine de la Crau et la vallée des Baux-de-Provence, réputés des amateurs et des spécialistes pour leur richesse biologique. C’est aussi à cette période que l’association A Rocha International, dirigée par Peter, s’est peu à peu développée pour administrer tout un réseau de centres créés sur les mêmes bases qu’au Portugal.

En janvier 2000, Peter Harris a confié à Frédéric Baudin le soin de réunir quelques personnes intéressées par ce projet pour former un conseil d’administration, afin de créer et de diriger la branche française de l’association A Rocha. Diplômé en biogéographie méditerranéenne, Frédéric connaissait bien les problèmes liés à l’environnement de cette région ; il avait par ailleurs suivi des études à la Faculté libre de théologie réformée d’Aix-en-Provence, où Pierre Berthoud était alors doyen et professeur. Sur sa demande, Pierre a aussitôt accepté de devenir le premier président de la nouvelle association A Rocha France.

Dès 1999, alors qu’ils prospectaient déjà cette zone en vue d’y établir un centre d’études et d’accueil, Frédéric Baudin et Rob Crofton, un jeune biologiste anglais, avaient découvert une propriété : le « domaine de l’Ilon ». Cette ferme abrite, sur deux cent cinquante hectares, un marais bordé de paysages magnifiques. Au sud, le plateau steppique de la Crau et son adret sont couverts de garrigues, de chênes verts et d’oliveraies. Au nord, la chaîne calcaire des Alpilles – le futur parc régional – domine somptueusement la vallée des Baux-de-Provence. Dans cette propriété se trouve donc l’une des dernières zones humides de la région. La vallée fut asséchée par les agriculteurs, en particulier au début des années soixante, afin d’en exploiter les terres. Grâce aux efforts de son propriétaire depuis plusieurs dizaines d’années, le marais de I’llon subsiste et abrite de nombreux oiseaux, plantes, insectes et batraciens, dont certains sont protégés au plus haut niveau. L’association A Rocha France a pu signer avec le propriétaire une convention de gestion qui l’autorisait à mener ses activités à l’Ilon en vue de protéger le marais et ses abords. Pour mieux comprendre cet écosystème singulier, des spécialistes, botanistes, ornithologues, entomologistes, etc., se sont succédé pour réaliser des inventaires réguliers.

A Rocha France cherche à mettre en pratique les principes fondateurs de l’association internationale: perspective chrétienne, esprit communautaire et diversité culturelle. Les animateurs scientifiques souhaitent étendre leurs recherches à toute la vallée des Baux en menant des études systématiques pour mieux gérer et protéger les sites les plus fragiles et en sensibilisant le public aux problèmes liés à l’environnement.

Au cours d’un voyage en avion, en 2001, Peter rencontra un homme d’affaires âgé qui souhaitait, avant sa mort, verser un don conséquent à une association chrétienne. Cet homme acheta alors une grande propriété dans la vallée des Baux pour le compte d’A Rocha International! Le « domaine des Tourades » est ainsi devenu le premier centre A Rocha d’études et de recherche sur l’environnement en France.

Ce centre est un véritable don de Dieu confié à l’association. Des travaux importants y ont été réalisés afin de pouvoir accueillir les salariés, bénévoles, stagiaires, scientifiques, visiteurs et membres de l’association A Rocha qui souhaitent contribuer à ses objectifs. Une nouvelle équipe est en place et les projets ne manquent pas ! Ce qui manque, c’est le temps, les hommes et souvent l’argent pour les réaliser. Mais depuis la création de l’association, que de chemin parcouru!

Des permanents et des stagiaires, en partie bénévoles, font aujourd’hui tourner le centre qui peut héberger une quinzaine de personnes supplémentaires. Son financement est assuré par des dons, des subventions et des cotisations qui encouragent A Rocha France à se développer avec la bénédiction de Dieu. Le défi demeure cependant entier: des fonds importants sont nécessaires pour mener à bien ce programme ambitieux de recherche et de protection dans la vallée des Baux-de-Provence. Pour sensibiliser le public aux problèmes de l’environnement, l’association organise des visites sur le terrain pour de petits groupes de jeunes ou d’adultes. Des séminaires ou des conférences sont tenus au centre. Le directeur scientifique prend de multiples contacts avec les différents acteurs dans la vallée pour engager une concertation avec les chasseurs, les propriétaires (agriculteurs et particuliers), les autres associations environnementales, les pouvoirs publics… Le travail s’est également développé autour de l’étude d’un magnifique oiseau bleu turquoise, le rollier d’Europe, qui niche dans cette vallée, où l’on trouve probablement l’une des plus fortes densités de population de cet oiseau rare et protégé en France. 

Les inondations dramatiques de septembre 2003 et de janvier 2004 dans la région d’Arles ont eu cependant pour effet “positif” de remettre partiellement la vallée en eau. Les propriétaires des alentours se sont alors demandé s’il était bien utile de drainer cette eau ou, au contraire, de laisser au moins quelques secteurs se peupler, comme autrefois, de roseaux et d’oiseaux d’eau. Ce rêve, depuis toujours caressé par l’équipe d’A Rocha France, s’est alors réalisé, à une échelle très modeste, grâce à l’appui et la passion de quelques propriétaires. L’espoir reste entier de le voir un jour s’étendre à toute cette vallée magnifique, sous le soleil de Provence…