Le cœur du Père face à la perte de Sa création

24 août 2022

Peu après sa résurrection, Jésus parla à Marie, près du tombeau, pour lui dire  « Va… vers mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père, et votre Père, vers mon Dieu, et votre Dieu. » (Jean 20 : 17). Jésus n’est pas seulement venu pour nous pardonner nos péchés et nous offrir le salut, mais pour nous montrer le chemin… vers le Père. Qui est-Il ? Comment est Son cœur ? Jésus, notre frère, nous invite à Le connaître personnellement et intimement. Si je Le crois loin d’être indifférent ou donneur de leçons, est-il trop osé d’imaginer le cœur du Père face à la perte de Sa création ?

© Itos

Un cœur brisé

Il ne m’est jamais venu à l’esprit que Dieu le Père pouvait avoir le cœur brisé. Après tout, c’est bien nous qui sommes coincés sur cette terre où règne la souffrance et le mal ! Pourtant, la Genèse relate l’histoire d’un Père qui a perdu Ses enfants. En parlant du peuple d’Israël, l’Evangile de Luc rappelle « combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ». (Luc 13 : 34). 

Le Père n’a pas seulement perdu Ses enfants : toute Sa création, qu’il avait qualifiée de « très bonne » a été touchée. Je n’ai pas de mal à imaginer le cœur brisé du Père, lorsqu’il voit aujourd’hui Ses œuvres se détruire par les mains mêmes de ceux qu’Il a créés par amour, puis perdu.

 

Un cœur céleste 

Face à la perte, on pourrait imaginer à tort que l’attitude du Père serait similaire à celle de notre père terrestre. Une attitude de colère, d’amertume et de jugement. 

En tant que croyant, nous pouvons sans nous en rendre compte calquer la personnalité de notre père terrestre sur le Père céleste. Or ils sont différents à bien des égards. 

 

Un cœur tendre et miséricordieux

Pour nous décrire l’attitude de cœur du Père face au rejet et à la perte de Ses enfants, Jésus nous raconte la parabole du fils prodigue. Un père voit son fils quitter la maison familiale et dilapider tout son héritage pour des vanités. Pauvre et repentant, il revient finalement à la maison en espérant que son père lui donne du travail. « Mais comme il était encore loin, son père le vit et fut touché de compassion. Il courut se jeter à son cou et l’embrassa. » (Luc 15 : 20). Il accueille son fils avec joie, tendresse et affection. Pas de sermon ou de remarque acerbe. 

Dieu nous avait confié la terre, Sa possession, pour en prendre soin, au lieu de quoi, nous l’avons maltraitée. Malgré son cœur brisé, le Père est pourtant prêt à nous pardonner : « Si mon peuple, sur lequel est invoqué mon nom, s’humilie, prie et cherche ma face, et s’il se détourne de ses mauvaises voies, je l’écouterai du ciel, je lui pardonnerai son péché et je guérirai son pays. » (2 Chroniques 7 : 14). Le Père ne nous accuse pas, Il espère un changement de cœur, un retour à la maison, vers Lui. 

 

Devant la crise écologique, crions : « Abba, Père ! »

« Lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi, afin de racheter ceux qui étaient sous la loi, pour que nous recevions l’adoption. Et parce que vous êtes des fils, Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils qui crie : Abba ! Père ! » (Galates 4 : 4-6). D’enfants perdus, nous avons été rachetés et rétablis en tant qu’enfants de Dieu. Par la mort de Jésus sur la croix, notre relation avec notre Père a été restaurée. Nous pouvons librement crier « Abba, Père ! », retrouver une part de notre identité, et prendre place dans notre maison céleste.

Mais qu’en est-il de notre maison terrestre ? Notre Père ne l’oublie pas : « La création a été soumise à la vanité […] avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu. » (Romains 8 : 20-21). 

Comme nous, la création sera libérée : le Père a tout fait pour qu’un jour toutes Ses œuvres soient restaurées et pleinement transformées pour être à jamais unies à Lui.

 

A l’attention du lecteur : cet article s’inspire du livre de Neal Lozano, Le cœur du Père, 2016, Vida Editions, un très bel ouvrage.

Cet article vous fait réagir ? Envoyez-nous votre feedback !

Auteur : Marie Pfund, Responsable Communication & Collecte de fonds chez A Rocha

Comme une graine de moutarde #11 : Des vacances contemplatives 12 novembre 2024
COP29 : A Rocha et le SEL lancent un appel à la prière 9 novembre 2024
Dernières nouvelles
Les araignées de la réserve naturelle de l’Ilon 7 novembre 2024
Une belle année pour A Rocha Île de France ! 21 octobre 2024