Prévisions automnales pour la Vallée des Baux !
Dans la Vallée des Baux, l’automne sera scientifique et au grand air !
Chaque année, l’automne est souvent synonyme de retour au calme pour l’équipe de la vallée des Baux, basée au Mas Mireille : saisie des données de terrain du printemps et de l’été, rédaction des rapports, recherche de financements, de nouveaux volontaires et stagiaires. En bref, beaucoup de temps passé au bureau et peu de temps passé sur le terrain, à l’exception du suivi hebdomadaire des oiseaux migrateurs par le baguage, et d’autres suivis plus ponctuels.
Cette année, une fois n’est pas coutume, nous avons un programme automnal chargé et qui va nous demander de sortir les bottes, les échelles et les anoraks !
Au programme en particulier, notre étude sur la trame turquoise* du marais des Baux, qui va nous demander de réaliser un état des lieux des populations de plusieurs espèces patrimoniales du territoire, à travers 2 axes principaux !
A la poursuite des campagnols !
La recherche de traces de présence de campagnol amphibie Arvicola sapidus, un gros campagnol qui aime l’eau, et de castor d’Europe Castor fiber
Ces deux espèces vivent dans des milieux bien spécifiques qui sont potentiellement bien représentés et favorables dans les marais des Baux. Une prospection intensive de recherche d’indices de présence sera menée en collaboration avec un réseau de bénévoles et volontaires locaux (si vous êtes intéressés pour participer, contactez-nous à [email protected] !)
L’étude des chiroptères
Une étude sur les chauves-souris (appelées « chiroptères ») qui utilisent le marais des Baux comme site d’alimentation et de transit, étude qui a démarré au printemps et se poursuit cet automne.
Nous plaçons des enregistreurs qui détectent et enregistrent les « cris » des chauves-souris, cris qui leur servent à se déplacer et à repérer leurs proies. On appelle cette technique utilisée par les chiroptères « l’écholocation ». Chaque espèce a sa propre « voix », ce qui permet à un logiciel spécifique de les identifier, mais une vérification manuelle est nécessaire. Les premiers enregistrements du printemps nous permettent déjà d’affirmer que de nouvelles espèces vont bientôt figurer sur la liste des chiroptères présents sur le marais des Baux !
Les autres suivis prévus incluent, en plus du baguage des passereaux, un suivi des reptiles sur la réserve de l’Ilon, la recherche du Pélobate cultripède (un crapaud rare et menacé), le comptage mensuel des oiseaux d’eau ou encore l’entretien des réseaux de nichoirs à rollier présents dans la vallée des Baux et sur le massif des Alpilles. Bref, un automne bien chargé nous attend !
*La trame turquoise représente l’interface entre la trame verte et la trame bleue. Ces milieux abritent ainsi des espèces ayant un cycle de vie qui dépend à la fois des milieux aquatiques et humides (trame bleue) et des milieux terrestres, plus secs (trame verte). On y retrouve les amphibiens, les mammifères aquatiques, les libellules, des oiseaux comme les hérons ou les pics… mais aussi les chauves-souris qui ont besoin de la végétation au bord de l’eau pour se déplacer et dont certaines espèces s’alimentent principalement au-dessus des cours d’eau. La ripisylve, forêt poussant au bord de l’eau, est typiquement un habitat constitutif de la trame turquoise.