Une année aux Tourades, un coup d’œil dans le rétroviseur
Chaque année, le programme scientifique d’A Rocha France est activement mené grâce au concours d’étudiants s’impliquant avec l’équipe sur le long terme : une année complète consacrée à un projet en particulier dans le cadre d’un Service Volontaire Européen. Un bilan donnant-donnant : pour ces jeunes, l’occasion de vivre une réelle expérience avant leur entrée concrète dans la vie active, et pour A Rocha l’occasion de mettre à profit sur le long terme le temps de formation de ces stagiaires.
Jamie Ellis vient de mettre les voiles vers sa terre natale, l’Irlande. Il nous ouvre une petite fenêtre sur cette année complète avec A Rocha qui vient de s’achever.
« Ces douze derniers mois passés au sein d’A Rocha France furent consacrés à un projet mené chaque année par l’équipe depuis une dizaine d’années : le suivi du Rollier d’Europe et son succès de reproduction dans la vallée des Baux.
Cette espèce a véritablement dicté mon travail, puisque le Rollier est une espèce migratrice : il y a donc eu mon travail préparatoire avant l’arrivée de l’espèce dans la vallée, puis mon travail de synthèse une fois les individus repartis vers le continent Africain. Ainsi, à mon arrivée en mars et jusqu’en septembre, le travail de terrain fût intense avec dans un premier temps la vérification de chaque nichoir et leur entretien éventuel avant l’arrivée des oiseaux dès la fin avril ; dans un deuxième temps, il s’agissait d’identifier les couples, puis d’organiser leur suivi pour obtenir un bilan du succès de leur reproduction à la fin de la saison (septembre). Le départ de ce bel oiseau bleu a alors marqué la deuxième phase de mon projet (de septembre à mars donc) : l’analyse des données récoltées sur le terrain, qui fût elle aussi très instructive. Pendant ces six derniers mois, j’ai également pu m’impliquer dans le comptage mensuel des oiseaux d’eau de la vallée des Baux, participer à une semaine de suivi scientifique menée dans l’autre centre d’études de l’environnement d’A Rocha France (les Courmettes, dans le haut-pays niçois), et aider au baguage des oiseaux (en particulier le baguage des hirondelles dans le cadre d’une étude menée par l’équipe depuis 2005).
Une année vraiment bien remplie donc, pendant laquelle j’ai particulièrement apprécié d’avoir la responsabilité d’un projet, qui m’a permis de me spécialiser dans la connaissance des oiseaux de la région et du baguage en général. Bien sûr, j’aurais bien aimé participer d’avantages aux autres projets, et peut-être avoir plus l’occasion de mieux découvrir le centre des Courmettes… mais j’ai déjà le sentiment d’avoir eu ici une belle occasion de faire beaucoup de choses enrichissantes et de découvrir le potentiel de cette région de la Provence ! Maintenant il faut penser à « l’après A Rocha »… qui sait pourquoi pas un travail passionnant ou bien une thèse sur un projet similaire à celui-ci ! »